66% des actions menées par les entreprises n’ont pas d’impacts et de retour sur le mois de septembre. 41% se sentent perdus. (source OE 2020)
Vu le climat des affaires actuellement c’est complètement cohérent. L’Attentisme a pris le dessus sur l’Action. Et malheureusement, le mois d’octobre démarre ainsi. Il va falloir redoubler d’efforts et d’écoute pour faire en sorte que les parties prenantes rentrent en action.
Des entreprises et consommateurs qui ont des besoins et des désirs il y en a pleins. Des entreprises et des consommateurs qui ont de la trésorerie et de l’épargne il y en a beaucoup aussi. Des entreprises et des consommateurs qui décident actuellement de rentrer dans un comportement d’achat sans aller les écouter (vraiment) et dialoguer avec eux il y en a très peu. Les habitudes de consommations ont changé. Donc les habitudes de distributions, commercialisations, communications doivent aussi changer.
Mais attention !
La période que nous sommes en train de vivre actuellement nous entraine fondamentalement dans une recrudescence de demande de solidarité. Ce qui est normal et culturel. Néanmoins attention aux dérives de cet élan. Dans le monde des affaires, ou une des fonctions des entreprises est de créer une production économique pour créer de la richesse pour qu’elle puisse être injectée dans la société et/ou toute chose à une valeur précise. Être solidaire ne veut pas dire faire la charité. Et malheureusement cette dérive, je la ressens déjà sur le terrain (pas plus tard que ce matin).
Souvenez-vous pendant le confinement la déferlante de conseils et webinars gratuits n’ont pas fait que du bien. Ils ont cassé la valorisation, l’utilité et l’usage de nombreuses expertises, connaissances, produits et services. Être présent oui, être solidaire oui, être charitable oui, mais pas dans le monde des affaires. Ce n’est bon pour personne. Qu’on me comprenne bien : compassion, générosité et charité sont d’immenses vertus, qui sont très importantes pour moi. Mais que je crois, beaucoup moins efficaces en business. Soyons solidaires, mais sachons fixer des limites. Ce n’est pas être égoïste, mais simplement être dans une régularisation intelligente de partage d’intérêt dans un secteur marchand.
Voici une conférence intéressante sur le sujet : capitalisme et solidarité d’André Comte-Sponville faite en 2012 sur la crise de 2008. Tout à fait dans l’air du temps.
Donc n’hésitez pas à fixer vos limites.
