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Les sous-traitants et la diversification

En échangeant hier avec une attachée territoriale de la Haute-Garonne, elle me faisait part de son désarroi face à l’attentisme des sous-traitants aéronautique.

Depuis mi-mai, les bureaux territoriaux font le tour de l’ensemble des sous-traitants pour leur proposer un diagnostic afin de trouver des solutions de relance par la diversification. À la suite de cette analyse, un accompagnement financer par le territoire, peut-être rapidement mis en place. Une proposition adéquate face à la crise actuelle. Néanmoins, la réponse de la plupart des dirigeants est : « on attend ». On attend la reprise de la fillière, la répartition des fonds de soutiens et les nouvelles modalités du chômage partiel.

1 – La diversification peut faire peur

Elle est souvent synonyme d’une stratégie de mise en place titanesque et de longue durée pour les petites et moyennes entreprises. Et pourtant, les expertises métiers de l’aéronautique peuvent être facilement dupliquer sur de nombreuses filières actives telles que la logistique, la mobilité numérique, la communication tactique ou encore la défense. Souvent, il suffit de peu d’actions pour lancer les projets de diversifications. La première étape importante est de former les commerciaux à ces nouveaux marchés. Les bureaux territoriaux, comme de nombreux organismes, proposent des solutions dans ce sens.

Les sociétés de rang 2 n’attendent pas. Plusieurs d’entre elles ont déjà décidé de revoir l’ensemble de leur plan, pour dégager une ligne budgétaire d’investissement dans la diversification. Une grande première pour ces entreprise. Le secteur de la défense est fortement identifié.

2 – La défense : un secteur stratégique pour la France

La France est le 3e marchand d’armes au monde, certes loin derrière les États-Unis et la Russie. Dans l’hexagone le secteur de la défense repose principalement sur quelques groupes qui disposent d’un fort potentiel de production et de recherche : Thalès, Safran, Naval Group, Nexter, Airbus, MBDA… pour ne citer qu’eux. La défense représente déjà un quart du chiffre d’affaires de l’aéronautique.

Si les sous-traitants des rangs 3 et 4 se mettaient eux aussi en action, sans attendre, ils gagneraient en indépendance. Une sécurité pour l’avenir. En restant dans l’attentisme, ils se fragilisent et se ferment peu à peu de nombreuses portes d’aides financières.