Le chiffre du jour : 54 millions de tonnes de déchets électroniques en 2019. Et seulement 17.4 % de cette masse de déchets ont été collectée. Le recyclage est un secteur à suivre de prêt. Enjeux sociétaux, économiques, environnementaux, il est en pleine mutation.
Les déchets électroniques mondiaux ont augmenté de 21% en cinq ans, atteignant en 2019 53,6 millions de tonnes, selon l’Observatoire mondial des déchets électroniques de l’ONU. Les déchets électroniques devraient atteindre 74 millions de tonnes en 2030, et forment la source de déchets qui croit le plus vite, selon le rapport. En 2019, seuls 17,4% de cette masse de déchets a été collectée pour recyclage. Une valeur totale gaspillée de 57 milliards de dollars. De nombreux matériaux précieux (or, argent, cuivre, platine) ont été jetés. Le recyclage est un secteur suivi de prêt par de nombreux investisseurs.
1 – Les chiffres du secteur en France
C’est une filière complexe en pleine mutation depuis 3 ans. Le recyclage fait parti de ces secteurs actuels qui offre le plus d’opportunité de développement et qui ont de nombreux besoins.
Le recyclage en France c’est : 1000 entreprises soit 2000 établissements avec 28 810 emplois direct non délocalisable dont 85% en CDI (source FEDEREC). Le BTP, les produits ménager et l’électronique sont les trois pôles les plus importants en termes de déchet. Le textile est le secteur où il reste presque tout à faire. Par exemple : en 2019 quelque 70,3% des emballages ménagers ont été recyclés en France, une performance qui progresse. Néanmoins, les emballages plastique en restent à 29%, selon des chiffres publiés par l’éco-organisme Citeo.
Les acteurs du recyclage des déchets sont confrontés à de multiples défis. Les produits sont constitués de différentes matières souvent présentes en très faibles quantités. Cependant, d’importants progrès ont été réalisés, en particulier dans le domaine de la préparation et du tri des déchets.
2 – Recyclage et investissements
Les entreprises du recyclage doivent absolument continuer d’investir pour entraîner la mutation du secteur. L’investissement était 568 millions d’euros en 2018, une hausse de 9% en moyenne par an. Les investissements se concentrent en priorité sur les machines de tri (44%) et la gestion et le matériel de collecte (27%). Le reste sert à moderniser les bâtiments (12%), à la numérisation (15%) et autres investissements liés à la production (2%).
N’hésitez pas à vous tenir informer, car la crise actuelle accélère les demandes et besoins en développements. Les préoccupations des collectivités pour trouver des solutions au nombres de déchets grandissant chaque année fait parti des priorités. Voici quelques sources d’informations : Ademe, l’ONU, FEDEREC, Citeo. Les 3 régions les plus actifs sont l’ile de France, le Haut de France, et Auvergne Rhone Alpe.
