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Prise de décision

Dans les analyses transmissent cette semaine aux investisseurs, ce sont les entreprises de logiciels spécialisés dans la prise de décisions qui sont mises en avant. +16 % de CA prévu sur l’année 2020. Une demande forte qui peut se comprendre dans la situation actuelle.

Je vous parle souvent du cercle vertueux : prise de décision –> actions –> stratégie. Mais comment être sûre de sa prise de décision. Si on n’est pas doté de systèmes d’informatiques décisionnels performants, il y a une règle simple à pratiquer, c’est celle des 40 / 70. (utilisé par nombreux généraux et leader)

Elle s’applique à deux niveaux : l’information et l’espace-temps

1 – L’information 

Pour prendre une décision, vous n’avez pas besoin de 100% de l’information nécessaire. À partir du moment où vous en possédez déjà 70%, toute information supplémentaire aura une utilité marginale. L’économiste et sociologue américain Herbert Simon avait obtenu un prix Nobel, en 1978, en expliquant cette logique de la rationalité limitée dans la prise de décision. En revanche, la probabilité de prendre une bonne décision est très faible lorsque vous disposez de moins de 40% de l’information nécessaire.

Le cerveau réfléchit. Il compare, synthétise, analyse et pèse le pour et le contre. Il a donc besoin de matière pour penser. Pour le rendre actif, il faut donc le nourrir de nouvelles connaissances et de savoirs. On est en dessous des 40% quand on ne va pas chercher d’informations supplémentaires que celles qu’on a déjà en notre possession à l’instant T. Il ne manque finalement pas grand-chose pour dépasser le 40 et aller vers le 70. L’information est partout autour de vous : dans vos chiffres et indicateurs, sur internet (veille), chez les experts qui vous accompagnent, dans vos connaissances. Posez des questions, allez chercher l’info. Nourrissez-vous pour ne pas prendre une décision en fonction de votre perception (- de 40%).

2 – L’espace-temps 

Dans cette crise, il y a un « maintenant », un « bientôt » et un « lointain ». Entre juin et septembre 2020, on est encore dans le « maintenant ». Il faut faire face, s’organiser comme on peut, inventer des mesures qui ne sont pas supportables dans la durée, mais nécessaires dans l’instant. Entre septembre et décembre, on est dans le « bientôt ». Après, à partir de janvier 2021, on aborde le « lointain ».

Question : disposons-nous, au début de l’été 2020, de toute l’information nécessaire pour dessiner un futur durable ? Non. Et crise ou pas crise, c’est toujours le cas, car le monde change vite. Donc il faut là aussi appliquer la règle des 40 / 70. 70% de vos décisions doivent répondre aux actions nécessaires courts termes (maintenant) et 40% aux résultats souhaités sur le long terme en vous laissant des portes ouvertes pour modifier ces actions à moyen terme : je continue, j’arrête, je modifie à stratégie. Et ce cycle est permanent dans le développement de votre entreprise. Il devient un mécanisme réfléchit dans votre quotidien.  

À vous de jouer