You are currently viewing La culpabilité du survivant !

La culpabilité du survivant !

Selon une étude lancée par MMA et OpinionWay, 44% des dirigeants ont décidé d’écourter ou d’annuler leurs congés de cet été pour se concentrer sur la relance et préparer la rentrée. L’étude révèle aussi que « près de 8 chefs d’entreprises sur 10 sont ouverts aux opportunités et souhaitent faire évoluer leur organisation », « 47% vont encore plus loin et prévoient de développer de nouvelles activités sur le second semestre ». Un état d’esprit des dirigeant de TPME plutôt optimistes en cette fin d’été.


La crise sanitaire et économique liée au Covid-19 nous a rappelé avec une très grande violence que les entreprises ne sont pas des organisations insubmersibles et qu’elles doivent constamment s’adapter pour faire face à leur environnement.

Pour cela, les entrepreneurs et dirigeants d’entreprises n’ont pas d’autre choix actuellement que de jongler avec les enjeux de court et de longs termes : maintenir leurs équilibres financiers, s’adapter à la demande de leurs clients et préserver leurs marges de manœuvre pour construire l’avenir. Tout cela passe par des décisions de gestion difficiles et courageuses. Le plus grand objectif des TPME pour cette fin d’année est de mettre tous les moyens en œuvre pour continuer à survivre.

Le syndrome du survivant

Nous le savons, les annonces et activités des deux prochains mois vont mettre lumières ceux qui vont survivre et ceux qui vont sombrer. Cette période particulière peut entrainer selon plusieurs observatoires économique un syndrome appelé « la culpabilité du survivant ».

Le syndrome du survivant, c’est la culpabilité ressentie par les survivants d’un événement traumatique. Guerre, attentat, etc. depuis 2008 il est détecté et accompagné dans les entreprises lors de plans sociaux massive. Aujourd’hui face à la crise économique et les inégalités il fait son apparition dans l’état d’esprit des entrepreneurs.  

Dans un premier temps, l’entrepreneur va avoir le sentiment d’avoir échappé à quelque chose, notamment parce qu’il s’est battu. Il pense surtout à survivre et sauver son business. Ce que l’on fait depuis le mois de mars. Mais à partir du moment où il est sauvé, ou il commence à retrouver un cap de développement, il va commencer à penser collectif et à se sentir coupable. Il sera pointé du doigt et on le traitera d’opportuniste. Il n’osera plus communiquer. C’est un syndrome assez systématique qui peut avoir des conséquences terribles avec des pensées négatives et de la dévalorisation.

Stop à la culpabilité

Nous le savons, dans la culture française la réussite n’est pas toujours bien vu. Afficher sa réussite peut être mal perçu. Il vaut mieux dire que tout va mal, plutôt que tout va bien.

Vous n’avez surtout pas à culpabiliser et encore moins à vous taire. Bien au contraire. Nous avons tous besoin, depuis le début de cette crise, d’entendre de belles histoires. De voir et t’entendre que l’on peut passer le cap et survivre. Que l’on peut continuer à prospecter, vendre, capter de nouvelles opportunités, se développer et faire des affaires. Sans fanfaronner et avec la juste humilité en septembre et octobre n’hésitez pas à communiquer sur vos actualités positives.