À l’heure où l’on parle de trouver des solutions de financement pour rebondir, voici un focus sur le crowdfunding. Étymologie et histoire, les différents modèles, qui sont les crowdfunders, l’état du marché.
Tout d’abord un peu d’histoire
Le terme « finance » est dérivé du mot latin finis qui signifie « le terme ». En français du XIIIe siècle, le verbe finer veut d’abord dire « finir une transaction et donc payer ». Par la suite, le mot évolue pour désigner des « ressources financières » et à partir du XVIe siècle des « affaires d’argent ». C’est dans ce cadre qu’est né le financement participatif, appelé crowdfunding qui est simplement l’association des mots : “foule” et “financement”
On considère que c’est Joseph Pulitzer qui a inauguré en 1884 le 1er projet de financement participatif, lorsqu’il demanda au peuple américain d’effectuer des dons financiers afin que la construction du piédestal de la Statue de la Liberté puisse être finalisée. Plus de 125.000 personnes y contribuèrent et Pulitzer leva plus de 100.000 de dollars en 6 mois.
Depuis le recours aux dons n’a cessé de se développer. À l’origine, le crowdfunding visait essentiellement le financement de projets culturels (groupe de musique) ou humanitaires. Fin des années 90 grâce à internet de nombreuses portes se sont ouvertes. Aujourd’hui, le crowdfunding s’adresse à tous les secteurs d’activité, et quasiment à tous les types d’entreprises.
Les différents modèles d’investissement du crowdfunding
Aujourd’hui Il existe trois modèles d’investissements :
- Le crowdfunding avec contrepartie non financière : pas seulement pour le particulier, depuis une dizaine d’années les entreprises profitent elles aussi de cette solution. Celles-ci ont surtout besoin de ce financement pour la création d’un projet ou la mise en marché d’un produit. L’objectif étant surtout d’acquérir et de fidéliser des clients grâce à la pré-commande.
- Une entreprise qui entrevoir une rentabilité à court terme cherchera quant à elle à réaliser un prêt participatif via le lending-crowdfunding. Ainsi, elle pourra rémunérer ses investisseurs. Cela s’adresse aux PME / PMI.
- Une entreprise qui cherchera un important développement pourra céder des parts de son capital contre une levée de fonds. Ceci est possible avec le financement avec prise de participation ou equity-base de crowdfunding.
Profil du « crowdfunder » type
16% des Français ont déjà participé à un projet de crowdfunding. Parmi eux 82% ont choisi le don, contre 15 % pour le prêt et 1 % pour l’investissement en capital. Il en ressort cependant un profil assez précis du crowdfunder (tous types confondus) qui se matérialise sous les traits d’un jeune actif, puisque les moins de 34 ans représentent près de 50 % du panel interrogé, de catégorie socio-professionnelle élevée avec 30 % de cadres. Les crowdfunders sont en majorité des urbains avec les régions Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes qui concentrent près de 40 % des participants. (source FPF 2019)
État du marché « crowdfunding entreprise »
Un optimiste mitigé. Au cours du 1er T 2020, les plateformes de crowdfunding ont permis de financer les TPE et PME françaises à hauteur de 41 millions €. Une baisse de 6 % des financements par rapport au 1er trimestre 2019.
Le marché est principalement tiré par les projets d’énergies renouvelables, de relocalisation et du secteur immobilier. Il est à noter que le crowdfunding pour les entreprises ne semble pas en très bonne santé, avec des montant de financement en diminution.
Depuis juillet de nombreuses initiatives autour du « financement rebond » ont été mises en place. La dernière en date est l’alliance de l’association des « Rebondisseurs Français » avec « Ulule ». L’objectif : soutenir le financement des projets de relance des entreprises.
Voilà maintenant vous savez tout. Alors, si vous en avez besoin ne réfléchissez pas trop et rentrez rapidement en action. Pour en savoir plus voici une liste détaillée des plateformes de crowdfunding édité par richesse-et-finance.com
